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Petit glossaire

Glossaire des termes principaux employés dans les arts martiaux

Petit guide

Petit lexique

L’Aïkido et les femmes

L’Aïkido pour les 15-25 ans

L’Aïkido pour les seniors

Suwariwa tavail à genoux

Les Armes en Aïkido

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Le Jō

Le jō ou bâton moyen est une arme traditionnelle japonaise en bois d’une longueur de 1,28 mètre et d’un diamètre de 2,6 centimètres environ1. Il est utilisé lors de la pratique de l’aïkido (aiki-jō), du jōdō et du jo-jutsu, et du kobudō.

Le bâton de jō, de taille moyenne, se différencie du bō (bâton long), du tanbō (bâton court) et du hanbō (« demi bâton »).

Le jō est l’objet du jōjutsu ou jōdō, art du maniement du jō face à un adversaire armé d’un sabre (représenté par un bokken). Il est également employé dans le cadre de l’aiki-jō, élément de l’aïkido, soit dans le cadre du désarmement à mains nues d’un attaquant armé d’un jō, soit dans le cadre de katas d’harmonisation à deux pratiquants maniant chacun un jō. L’aiki-jo apprend au pratiquant à connaitre la distance ( Ma-a ï). Il permet de développer le sens de la réalité des attaques ainsi que les techniques.

Le jō est réputé avoir été conçu par l’escrimeur Muso Gonnosuke qui, après une défaite face à Miyamoto Musashi, cherchait une arme suffisamment longue pour avoir un avantage d’allonge significatif sur le sabre, mais suffisamment court pour rester plus maniable que la lance (yari) ou le bō.

Aujourd’hui il est toujours utilisé par certaines forces de police japonaises.

Le Tanto

Le tantō est un couteau dont la taille est inférieure à 30 cm. Sa structure est en général identique au katana mais sa courbure est moins prononcée. La pratique du tantô se nomme tantô dori ,en outre, il s’agit d’exercices visant à désarmer un adversaire armé d’un tanto.

Le Bokken

Le bokken, littéralement « sabre de bois » ou bokutō, nom généralement utilisé au Japon, est un sabre japonais en bois imitant la forme du katana. Il peut être utilisé avec la garde (tsuba) qui protège les mains, ou sans la garde.

Il est employé dans l’aïkido, le iaido, le jōdō, le kendo, le kenjutsu et le ninjutsu. Il est également utilisé comme arme pour l’entrainement au chanbara. Utilisé à l’origine pour l’entraînement, il est aussi devenu une arme de combat. Le samouraï Miyamoto Musashi est réputé pour ses combats au bokken, notamment lors de son duel contre Kojirō Sasaki.

La pratique du bokken ou ken s’appelle aiki-ken . L’aiki-ken permet de développer chez le pratiquant, le dynamisme, la mobilité et la perception.

Le Hakama

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Le hakama est un pantalon large plissé (sept plis, cinq devant et deux derrière), muni d’un dosseret rigide (koshi ita). Il était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Il prit sa forme actuelle durant la période Edo. Les femmes comme hommes pouvaient porter le hakama.

Certains prétendent qu’un des rôles du hakama était de masquer les mouvements des pieds, pour mieux surprendre l’adversaire. Cette explication ne fait pas l’unanimité : en effet, les samouraïs portaient des jambières qui demeuraient visibles sous le tissu. Par ailleurs, lorsqu’il n’était pas en armure mais se préparait à un combat, le samouraï remontait le hakama en le coinçant au niveau de la ceinture, de même qu’il attachait les manches du kimono par une bande de tissu, le tasuki. C’était en fait essentiellement un pantalon de cavalerie (馬乗り, hakama umanori), mais il existe des hakama dont les jambes ne sont pas séparées (行灯袴, andon bakama).

De nos jours, le très ample hakama est utilisé dans certains arts martiaux comme l’aïkido, le kendo,le iaido, le kenjutsu, l’aïkijutsu,l’aïkibudo, le jiu jitsu, le nihon kempo, et plus rarement le judo. Pour le jiu jitsu, il est utilisé dans les koryū (écoles anciennes) principalement, et non dans les styles modernes.

Dans ce contexte, on parle parfois de keikobakama (littéralement « hakama d’entraînement »). Les hakama utilisés pour les arts martiaux sont en coton, en soie ou, le plus souvent, en polyester ou dans un mélange de ces trois fibres. Le coton est plus lourd, tandis que les fibres synthétiques glissent mieux sur le sol et résistent mieux à la décoloration, ce qui peut être important pour les arts martiaux comme le iaido ou l’aïkido. Les hakama de qualité présentent des lanières épaisses et surpiquées afin d’éviter qu’elles ne s’entortillent sur elles-mêmes.

Le hakama est également un vêtement de cérémonie (mariage, remise de diplôme, etc.). Les femmes portent des hakama assortis à leurs kimonos, de couleurs vives ou à motifs, tandis que les hakama masculins sont le plus souvent à rayures. Le hakama de cérémonie étant en soie, cela en fait un vêtement fragile, onéreux et d’un entretien difficile.

L’activité pratiquée peut imposer la couleur du hakama. Ainsi, le hakama d’aïkido est toujours uni, noir ou indigo, parfois bleu électrique pour les hakama en coton. Dans d’autres disciplines, le port d’autres couleurs, en particulier le blanc est accepté (pour le iaido). La couleur grise est réservée au sensei. Dans le cadre des cérémonies shinto, le prêtre porte un hakama blanc, les assistants masculins des hakama vert clair, les assistantes féminines des hakama rouge-orangé (les habits traditionnels rouges sont symbole de virginité au Japon).

La Symbolique

Selon certaines légendes, les sept plis représentent les sept vertus que doit posséder le samouraï : jin « bienveillance, générosité », gi « honneur, justice », rei « courtoisie, étiquette », chi « sagesse, intelligence », shin « sincérité », chu « loyauté » et kō « piété ». Cette symbolique n’est pas clairement établie et son origine ne dispose d’aucune source fiable.

Le Port

En Europe, le hakama est surtout porté par les pratiquants d’arts martiaux. Dans certains d’entre eux (kyudo, kendo, iaido, aïkibudo), il fait partie de la tenue obligatoire. Dans d’autres, en particulier l’aïkido, aïkibudo ou l’aïkijutsu, il peut être porté lorsque l’élève a atteint un niveau technique lui permettant de gérer la gêne qu’occasionne le port du hakama ; la décision d’autoriser un élève à le porter est laissée à la discrétion de l’enseignant, il est devenu de fait un signe d’investissement personnel dans la discipline et de niveau technique, bien que cela ne soit pas son sens originel.

Pour la pratique martiale, le hakama se noue en commençant par la partie avant. Le sommet de celle-ci doit dépasser la ceinture (kakuobi) de quelques centimètres. La longueur des lanières diffère suivant la discipline : égales pour l’aïkido, courtes à l’arrière pour le iaido. Les lanières avant sont alors passées autour de la taille juste au-dessus de la ceinture, croisées derrière et reviennent sous la ceinture (obi), où elles sont nouées à l’aide d’un nœud simple. On met alors en place la partie arrière, le dosseret au creux des reins. Les lanières arrières se positionnent sur la ceinture (obi) ou au-dessous, et viennent se nouer sur l’avant avec un nœud similaire à celui de la ceinture et englobant les deux brins avant. Les manières de ranger les lanières divergent selon les écoles.

Pour l’anecdote, il existe des hakama (fabriqués a priori en Corée) dont les liens sont noués par avance et se ferment avec des velcros, ils sont utilisés en compétition de kendo.

 

Source Wikipedia

Le Katana

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Le katana n’est pas, à proprement parler, une arme de l’aïkido. Cependant, l’aïkido ayant ses sources dans les arts de combat des samurais, la plus grande partie des techniques de l’aïkido sont directement inspirées par l’art du sabre. On dit souvent qu’en aïkido, le sabre n’est jamais très loin. C’est pourquoi nous lui consacrons une place ici.

Le katana est un sabre (arme blanche courbe à un seul tranchant) de plus de 60 cm. Symbole de la caste des samouraïs, il est porté glissé dans la ceinture, tranchant dirigé vers le haut à la ceinture du côté gauche (vers le bas aussi si le porteur est un cavalier). L’ensemble wakizashi-katana s’appelle le daisho.

Certaines périodes de l’histoire japonaise étant plus calmes, le katana avait plus un rôle d’apparat que d’arme réelle. Le katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d’estoc (dont on utilise la pointe).

Par extension, le terme katana sert souvent à désigner l’ensemble des sabres japonais (tachi, uchigatana, etc.).

Le katana se manie généralement à deux mains, mais certaines techniques, comme la technique à deux sabres de Musashi Miyamoto, ou des techniques impliquant l’utilisation du fourreau, supposent le maniement à une main. Sa poignée (tsuka), suivant le climat politique, variait entre la largeur de deux ou trois mains. La tsuka commence par une garde (tsuba) qui protège la main, et se termine par une extrémité utilisée pour porter des coups (tsuka-gashira ou kashira). Le poids d’un katana standard varie de 800 grammes à 1 300 grammes.

Le plus souvent, seule la « monture » ou koshirae du sabre est exposée ainsi (tsuka, tsuba et saya, maintenus ensemble par une lame en bois, le tsunagi). En effet, la lame est souvent rangée dans une monture de protection hermétique en bois blanc, dite shirasaya (« fourreau blanc », qui n’est pas destinée au combat).

En temps de paix, le katana se pose sur le présentoir, la tsuka côté gauche, alors qu’en temps de guerre, la tsuka est à droite, ceci afin de permettre une sortie plus rapide du katana en cas de danger.

 

La lame ainsi que la poignée comportent plusieurs parties qui ont chacune leur nom ; ce qui dénote l’importance que la culture japonaise accorde au sabre.

  • Habaki : pièce métallique située à la base de la lame ; elle sert à « verrouiller » le sabre dans le fourreau (saya), à éviter qu’il ne tombe ; pour dégainer, l’escrimeur pousse sur la garde (tsuba) avec le pouce pour faire sortir le habaki du saya et pouvoir tirer la lame.
  • Nakago : soie, partie insérée dans la tsuka et percée d’un ou deux mekugi hana (trou permettant le passage du mekugi)
  • Mune machi : décrochement sur le dos de la lame, marquant le début du dos de la soie (hitoe)
  • Mune : dos de la lame
  • Bohi : gouttière
  • Yakiba : partie trempée de la lame, formant la ligne de trempe, (hamon). Présente différentes formes : vagues, boîtes, etc
  • Hassaki : tranchant de la lame
  • Shinogiji : partie parallèle des flancs, verticale lorsque le sabre est porté à la ceinture ou bien en garde
  • arêtes : la partie parallèle des flancs de la lame (shinogiji) a une certaine épaisseur ; la lame s’affine vers la pointe (kissaki) et vers le tranchant (hassaki), la transition de la partie parallèle et les parties s’affinant forment trois arêtes qui se rencontrent en un point nommé mitsukado
  • Mono-uchi : les 9 cm à partir du yokote ; c’est principalement avec cette partie que sont effectuées les coupes
  • Kissaki : pointe biseautée ; elle est séparée du reste de la lame par une arête, le yokote
  • Sashi omote : lorsque le sabre est porté à la ceinture (sur le flanc gauche, courbure vers le haut), c’est la partie présentée au public (omote), la partie côté extérieur ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c’est le flanc gauche de la lame ; c’est également ce côté qui est présenté lorsque la lame est sur un présentoir
  • Sashi ura : lorsque le sabre est porté à la ceinture, c’est la partie cachée (ura) ; lorsque le guerrier est en garde (kamae), c’est le flanc droit de la lame
  • Saya : fourreau ; il est fait de bois de magnolia qui, bien séché, est absorbeur d’humidité, limitant l’oxydation des lames ; il est recouvert de 22 couches de laque traditionnelle d’aspect lisse ou granulé à motif avec ou sans incrustation. Celle-ci avait deux vertus : rendre étanche l’ensemble sabre-fourreau et rigidifier le fourreau fait de magnolia fragile
  • Sepa : parties métalliques entre le tsuba et le habaki, ainsi qu’entre la tsuba et la tsuka, guidant la soie (nakago) lors de son insertion dans la tsuka et servant à réduire le jeu inévitable avec le temps entre tsuka, tsuba et habaki
  • Tsuba : garde
  • Tsuka : poignée. Son cœur est constitué de deux coques de bois de magnolia
  • Fuchi : virole entre le tsuka et le tsuba

 Source Wikipedia

La Tsuba

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La tsuba est une partie essentielle du sabre. c’est la garde du sabre. C’est une plaque de métal de formes, de dimensions, et d’épaisseurs différentes. Servant à protéger les mains. Elle indiquait à l’époque le rang social de son propriétaire.

Rien n’est laissé au hasard chaque partie de la tsuba a une fonction déterminée.

  1. MIMI. Bord de la souris
  2. SEKIGANE : Cale de cuivre pour ajuster la tsuba.
  3. KOTSUKA BITSU: trou pour le kogatana
  4. SEPPA-DAI : Méplat sur lequel on trouve la signature de l’artisant
  5. NAKAGO-ANA : Trou pour le passage de la lame
  6. KOGAI BITSU : Trou pour le Kogai
  7. DECORATION : Elle indiquait à l’époque le rang social de son propriétaire.

Nouer le Sageo

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Le sageo est une petite cordelette unie ou tressée, en coton ou en soie, attachée au saya (fourreau) par un petit anneau, le kurigata . Le sageo est utilisé pour différent types de sabre : katana, tachi, wakizashi et tanto.

Le sageo est une petite cordelette unie ou tressée, en coton ou en soie, attachée au saya (fourreau) par un petit anneau, le kurigata . Le sageo est utilisé pour différent types de sabre : katana, tachi, wakizashi et tanto.

La manière la plus rapide et la plus simple

Un peu plus difficile

Encore plus difficile

Ô Sensei et les Doshus

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Ô Sensei

Morihei Ueshiba (14 décembre 1883 – 26 avril 1969) est le fondateur de l’aïkido. En adaptant les techniques de combat ancestrales japonaises, il a contribué, avec Jigorō Kanō et Gichin Funakoshi, à la conservation de ce savoir menacé d’oubli par la modernisation de la société japonaise.

Après avoir contribué à la militarisation des esprits dans les années 1930 en développant l’aïkibudo dans les écoles militaires et divers lieux de pouvoir 1,2,3,4, sa quête personnelle ainsi que le traumatisme lié à la défaite japonaise de 1945 l’amenèrent à modifier son approche martiale en « voie de l’harmonie », rejetant toute idée de compétition4 suivant en cela les paroles de l’empereur Hirohito lors de son allocution en 1945 : « Nous avons résolu d’ouvrir la voie à une ère de paix grandiose pour toutes les générations à venir ». Ainsi, l’aïkido fut le premier art martial à être de nouveau autorisé par les autorités américaines d’occupation dès 1948.

(Très) Bref Historique

En 1945, c’est l’année terrible pour tous les Japonais. Après les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, le Japon capitule. L’allocution de l’Empereur provoque l’effroi de la population, la société entière s’effondre. Le traumatisme est profond. « Percevant l’ébranlement des valeurs morales chez les jeunes gens et qu’à l’ultranationalisme succédait le doute et le désespoir, le Sage décida de prodiguer son Art à ses contemporains désorientés ».

L’Aïkikaï Foundation est officiellement ouvert le 9 février 1948, dirigé par Kisshomaru Ueshiba, son troisième fils. Le dojo central de l’aïkikaï est le Hombu Dojo, situé à Tokyo.

Le développement de l’aïkido à travers le monde s’amorce alors, favorisé par l’esprit d’ouverture de la discipline et de nombreux contacts d’élèves à l’étranger. Koichi Tohei, 9e dan et pratiquant de la première heure, est envoyé aux États-Unis pour enseigner l’aïkido. De nombreux maîtres le suivront dans différents pays. En France se succède Minoru Mochizuki (mais envoyé par le Kodokan, l’école de judo de Jigorō Kanō) qui à la fin de ses représentations de judo montre un peu d’aïkibudo, puis Tadashi Abe délégué officiel de l’aïkikaï pendant 8 ans (1952-1960) et qui codifie les premières séries, suivi de Nakazano, Noro et de Tamura. Après 14 ans d’enseignement comme disciple privilégié du maître, Shoji Nishio fonde sa propre école d’aiki toho iaido et devient maître de la Fédération japonaise d’iaido tout en continuant à intégrer d’autres disciplines sans cloisonnement. Nishio senseï dispense également son enseignement à l’étranger où il est un émissaire très populaire et adulé par ses élèves en France, en Allemagne, en Suède et au Danemark, ainsi qu’aux États-Unis.

Ueshiba acquiert le titre de O senseï (« grand maître », maître dans le sens « professeur ») et continue à perfectionner l’aïkido à Iwama. Dès le début des années 1960, O senseï retourne vivre au Hombu Dojo. Là, il enseigne et dirige de manière quasi quotidienne le cours du matin de 7h. De plus, il n’était pas rare qu’O senseï professe sa méthode sous forme de démonstrations (avec un ou plusieurs uke) durant les cours l’après-midi comme en témoignent ses élèves. Il développa également l’ultime évolution de son art, transformant un art de guerre en art de paix par le shobuaiki.

Le 26 avril 1969 Ueshiba décède, emporté par un cancer foudroyant. 

Source Wikipedia

Kisshomaru Ueshiba

Après quelques années d’étude du Kashima Shinto-ryu et du Kendo durant l’enfance, Kisshomaru commence l’aïkido vers 1936-1937 avec son père1. Il poursuit son étude des armes auprès de son père et apparaît sur l’ouvrage « Budo », dont les photographies datent de 1938, en tant que uketachi pour son père4. Alors qu’il étudie l’Économie à l’Université Waseda (il obtient son diplôme en 1946), son père le nomme à la tête du Kobukan Dojo de Shinjuku, à Tokyo. Kisshomaru sauve ce dojo plusieurs fois des bombes incendiaires de la Seconde Guerre mondiale. Il met en outre le dojo à disposition de familles ayant perdu leurs habitations lors des bombardements américains.

Après la guerre, et dès 1948, il supervise le développement de l’organisation Aikikai Honbu. Il décide la destruction du Kobukan Dojo en 1967 pour établir l’Aïkikaï Hombu Dojo. Il est également un des membres fondateurs de la Kokusai Budoin.

À la mort de son père, Kisshomaru devient Doshu (le « gardien de la voie ») à l’Aïkikaï Hombu Dojo à Tokyo, titre qu’il garde jusqu’à sa mort en 1999. Son fils Moriteru Ueshiba a repris sa suite.

Moriteru  Ueshiba

Bien que baignant dans l’Aikido depuis l’enfance, il commence sérieusement la pratique de cette discipline une fois à l’université et il commence à enseigner vers 24 ans.

Il dirige depuis 1996 L’AïkiKaï Hombu Dojo. Au décès de son père en 1999, il prend le titre et la position de Doshu (« maître de la voie »).

Il est diplômé de l’université Meiji Gakuin, section économie.

Il anime chaque année de nombreux stages sur les cinq continents, et remet pour les fêtes de nouvel an japonais (Kagami biraki) les grades (dan) dans le Dojo de Tokyo.

Son fils, Mitsuteru Ueshiba, présent également lors de différents stages sera à son décès le 4e doshu.

Mitsuteru  Ueshiba

Mitsuteru Ueshiba, né le 27 juin 1981, est le fils du troisième et actuel dōshu de l’Aikikai, Moriteru Ueshiba. On le surnomme ‘Waka Sensei’. Il est censé succéder à son père dans ce rôle pour devenir le Quatrième Dōshu (四代 道主). Il est l’arrière-petit-fils de Morihei Ueshiba, le fondateur de l’aikido.

Depuis le premier avril 2011, il anime un des cours réguliers du dojo principal le jeudi matin (6h30 – 7h30) à la place de son père.

Naissance de l’Aïkido

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Maître Morihei Ueshiba était de faible constitution , souvent malade et très nerveux . Dès son plus jeune âge , il fut fortement attiré par la religion . Ses parents l’encouragèrent à poursuivre des activités physiques , tel que le Sumo et la natation afin d’équilibrer cette tendance.

A vingt ans , il se rend à Tokyo et passe ses soirées à étudier les anciennes techniques de Ju Jitsu , en particulier celle de l’École Kito, sous la direction du Maître Tozawa. Parallèlement, il pratique le Ken-Jutsu (sabre) dans le dojo de Shinkage Ryu (Ecole Shinkage). Après être tombé malade, il décide de se forger un corps neuf et solide. Il s’astreint à un entraînement dur et progressif basé sur la condition physique et la force pure.

Bien que de petite taille (1,54m), il était beaucoup plus fort que la moyenne. Mais, la seule force physique ne le satisfaisant pas, il se rendit à Sakai, pour y étudier le sabre de l’Ecole Yagyu sous la conduite de Maître Nakai En 1903, Maître Ueshiba s’engage dans l’armée. Très vite, il devient le premier en tous genres d’exercices et plus particulièrement en Juken Jutsu (combat à la baïonnette). En février 1915 , au cours d’un voyage il rencontre le grand Maître de l’Ecole Daito : Sokaku Takeda. Ce premier décida de lui enseigner les techniques secrètes de Daitoryu.

Dès son retour, il ouvre un dojo et invite le Maître Takeda. Il lui construit une maison et s‘occupe totalement de lui. En novembre 1919, il rencontre un grand Maître mystique doué de rares pouvoirs spirituels : Wanisaburo Deguchi. Pour lui, cette rencontre fut capitale car il avait conscience que s’il maîtrisait la force et la technique, son énergie spirituelle restait fragile et chancelante à la moindre épreuve psychologique.

Très peiné par la disparition de son père, survenue le 2 janvier 1920, Maître Ueshiba passa quelques mois à méditer puis il décida de s’installer à Ayabe, dans le temple de l’Omoto-Kyo, afin d’étudier sous la direction de Wanisaburo Deguchi. Ce dernier, pacifiste convaincu , quitte le Japon le 13 février 1924, avec quelques disciples dont Maître Morihei Ueshiba, avec l’intention de bâtir en Mongolie, où s’affrontaient les armées chinoises et japonaises, un Royaume de la Paix. Ils échouèrent dans leur tentative et furent prisonniers des armées chinoises pendant plusieurs mois.

De retour au Japon, Maître Ueshiba reprit avec encore plus d’intensité qu’auparavant ses recherches sur le Budo et sa vie d ‘ascétisme. C’est à cette époque qu’il comprit que le vrai Budo n’est pas de vaincre un adversaire par la force mais de garder la paix en ce monde, d’accepter et de favoriser l’épanouissement de tous les êtres. Si la recherche spirituelle est présente dans tous les arts martiaux japonais, jamais personne ne l’avait approfondie jusqu’à englober en son sein l’amour de l’humanité.

C’’est de toutes ces rencontres et ces expériences techniques ou philosophiques que naîtra l’Aïkido en 1925. Dès l’année 1926 le nom Ueshiba commençait à être connu et d’éminents budokas et aussi d’importantes personnes de la politique et aussi des militaires lui rendirent visite.

En 1946, les américains ayant interdit la pratique des arts martiaux au Japon le dojo de Tokyo fut fermé jusqu’en 1948 date où il prit le nom d’Aïkikaï. L’Aïkido fut le premier des arts martiaux à reprendre la pratique en raison de sa tendance pacifiste. Dans les années 50 et 60 Ueshiba sensei laissera la précaution de l’enseignement à ses meilleurs disciples, ainsi qu’à son fils Kisshomaru Ueshiba. En 1967 celui-ci devient Directeur Général de la Fondation Aïkikaï.

Quand le Maître s’éteignit le 26 avril 1969 l’Aïkido s’était répandu à travers le monde.